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5 janvier 2016 2 05 /01 /janvier /2016 00:08

 

Sens symbolique des Rois. Mages et de leurs offrandes.

 

Les Rois Mages représentaient les traditions religieuses non-juives. Ils enseignent et témoignent que le Christ n'est pas venu pour le seul peuple juif, mais pour tous les peuples, et qu'une attente plus ou moins voilée du Messie existait dans ces traditions.

Les noms des Mages ne se trouvent ni dans la Bible ni dans la liturgie, mais seulement dans la tradition orale, chez les commentateurs et les historiens. En général, on considère que les Mages étaient des rois-prêtres. Certains disent qu'ils venaient de Perse ou de l'Arabie heureuse, « qui fut habitée par les enfants qu'Abraham eut de Cétura, sa seconde femme, à savoir : Jecsan, qui fut père de Saba, et Madian qui fut père d'Epha. C'est ce que le Roi-Prophète semble témoigner lorsqu'il dit que notre Seigneur « serait adoré par les rois des Arabes et de Saba, et qu'on lui donnerait de l'or d'Arabie » (Ps. 71) ; et le prophète Isaïe, lorsqu'il dit qu'on « viendrait de Madian et d'Epha sur des chameaux pour le reconnaître » (Is. 60). Les présents que les Mages lui offrirent favorisent beaucoup cette opinion en effet, c'est principalement dans l'Arabie que naissent l'or, l'encens et la myrrhe » (Petits Bollandistes, I, p.155).

         Sans pour cela contredire les essais d'interprétation historique, nous voyons dans les noms des Mages une portée symbolique. Pour les uns, ils désignent les trois races de l'humanité : Melchior, les descendants de Sem, Gaspar ceux de Cham, et Balthazar ceux de Japhet ; ou encore, trois grandes formes religieuses de l'humanité, trois traditions.

Les Rois Mages ne sont pas seulement des magiciens, des astrologues, mais, nous pourrions dire, de grands initiés, des sages, dirigés par l'étoile immatérielle vers le Christ. On rapporte qu'ils se convertirent et, laissant leurs royaumes, suivirent le chemin du Christ. L'apôtre Thomas les baptisa, les confirma et les ordonna prêtres et évêques. Ils exercèrent l'apostolat en Orient et moururent martyrs. La recension de Cologne raconte, par contre, que les trois Rois Mages décédèrent dans la ville de Servan, à quelques jours d'intervalle, que leurs corps furent transportés de Perse à Constantinople, de là à Milan par les soins de saint Eustache, et après la prise de cette ville par Frédéric Barberousse, à Cologne en 1162, où ils ont été depuis lors exposés à la vénération des fidèles.

Le passage de l'Évangile de Saint Matthieu (2, 11) nous dit que les offrandes des Mages étaient l'or, l'encens et la myrrhe. Il y a plusieurs explications quant à la signification de ces présents. Donnons celle-ci, qui nous semble une des plus traditionnelles : l'or symbolise en général la royauté, l'encens la prêtrise, et la myrrhe le Saint-Esprit et le prophétisme. L'or, l'encens et la myrrhe nous rappellent donc que le Christ est roi, prêtre et prophète, et que les Rois Mages, devançant toute l'humanité, Le reconnaissent comme tel.


Pourquoi, liturgiquement, fête-t-on les Rois et ce, le jour de l'Épiphanie ? 
      
En grec, Épiphanie signifie manifestation. Liturgiquement, l'Épiphanie est la manifestation de Dieu. Jusqu'au IVème siècle, et jusqu'à nos jours chez les Arméniens, la fête de l'Épiphanie réunissait les différents aspects de la manifestation du Dieu-homme : Noël, les Rois Mages et le baptême du Christ étaient une seule et même fête. Au IVème siècle, par une initiative de l'Église de Rome acceptée par l'Orient, on détacha Noël de ce groupe pour le placer le 25 décembre. En Orient, le 6 janvier, actuellement, on ne fête que le baptême du Christ, où s'est manifestée la Trinité, et qu'on appelle Épiphanie ou Théophanie (manifestation de Dieu).

Si nous considérons maintenant, en Occident, les trois fêtes suivantes, de la manifestation de la Divinité : fête des Rois Mages, baptême dans le Jourdain et premier miracle à Cana - où le Christ, transformant l'eau en vin, nous montre qu'Il est le Maître de la nature -, nous voyons que, dans la piété populaire, la fête des Rois Mages, témoignage de l'universalité (catholicisme) du Christ, a pris une place centrale, et que les  deux autres se sont estompées.


Sens symbolique du « tirage » de la galette enfermant la fève, et consacré par la coutume.
         La galette des Rois est d'origine païenne. Son aspect, comme celui des crêpes, forme ronde-disque, cuisson-chaleur, nous rappelle le culte du soleil. La fève cachée dedans symbolise la semence et, par analogie, la fertilité de la terre On « tire les rois » le 6 janvier, parce que le sixième jour est la fête de l'illumination dans les mystères antiques, fête solaire, fête de la connaissance. Ce thème est rappelé par l'Église, qui chante : « Ta naissance, ô Christ, Soleil de Justice, a resplendi dans la lumière de la connaissance... ».

Quant au fait de « tirer » les rois, attendant que le sort désigne celui à qui échoira la fève, nous y voyons le symbole de la grâce agissante : en effet, tous sont appelés à participer à la galette, mais il n'y en a qu'un seul qui soit choisi par Dieu, qui soit élu (sens extérieur), et chaque élection est unique (sens intérieur). Celui qui reçoit la grâce (la fève) est appelé à s'élever spirituellement pour que sa connaissance devienne fertile, ce qui le fait roi d'une royauté spirituelle. C'est l'élection non selon le monde, mais selon Dieu (hasard de la fève) ; l'inspiration et la royauté ne sont pas dictées par le monde, mais viennent gratuitement

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Published by Monastère orthodoxe - dans Enseignement spirituel

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